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Comment battre les indices : rotation sectorielle

J’ai décidé de faire un challenge sur la rotation sectorielle pour tenter de battre les indices boursiers. Oui battre le Cac 40, le SP 500, le Nasdaq 100 et autres indices mondiaux qui concernent la bourse. ce challenge peut paraitre fou mais qui ne tente rien n’a rien à part paraitre stupide à la fin du challenge. Mais comme le ridicule ne tue pas …

J’ai opté pour une stratégie de rotation sectorielle. Les stratégies de trading basées sur la rotation sectorielle se sont démocratisées car elles peuvent améliorer les rendements et automatiser le processus d’investissement. La rotation sectorielle est une approche d’investissement active dans laquelle les capitaux sont transférés d’un secteur boursier à un autre. A la base, il s’agit de vendre les actions achetées dans un secteur pour les réinvestir dans un autre secteur. Je vais modifier cette approche et l’expliquer un peu plus tard. Plusieurs techniques sont possibles.

Identifier les secteurs permet de percevoir les mouvements du marché. Cela contraste de prime abord avec un “buy and hold” classique qui implique la possession d’actifs sur le long terme.

La rotation sectorielle s’appuie sur une théorie simple selon laquelle une économie évolue par cycles. Pour schématiser, un cycle peut se diviser en 5 phases :

  • la phase de croissance,
  • le pic de croissance,
  • le déclin,
  • la récession,
  • la reprise.

Dans cette vidéo,

Je détaille plus en profondeur certains sujets vus dans cet article que je juge essentiel et j’aborde d’autres notions que je développe tout autant. Vous pouvez aussi retrouver en format vidéo les différents challenges « Rotation sectorielle » :


Clément Juglar a été l’un des premiers à exposer une théorie économique des cycles économiques. Le cycle Juglar est d’environ 9,2 ans entre un point bas de 7 ans et un point haut de 11 ans.

Il existe 11 activités sectorielles en bourse :

Source : Blackrock

Voici la répartition sectorielle du SP 500 dans un ETF chez blackrock.

De suite, on constate que le secteur des technos est le moteur de l’indice (28.6%) alors que les utilities ne représentent que 2.4%. De fait, une baisse des valeurs technologiques et l’indice SP500 en pâtit ce qui ne sera pas le cas avec une baisse des sociétés du service public.

Si vous êtes un investisseur en ETF et que vous souhaitez diminuer l’impact des valeurs technos, il existe le SP 500 equal weight :

Que remarque t’on ?

Les secteurs d’activité n’ont toujours pas le même poids. Désormais, c’est le secteur de l’industrie qui représente 15.5%, 4 fois plus que le secteur de la communication avec ses 3.8%.

C’est normal.

Chaque action a une pondération égale au sein de l’indice. Et comme il y a plus des sociétés industrielles que dans la communication, on obtient ce rééquilibrage.

Vous allez me demander, quels sont les résultats si on compare les 2 indices ?

Bloomberg a comparé les indices SP 500 et SP 500 equal weight sur une durée de plus de 30 ans. Et le résultat est sans appel. L’equal weight superforme le SP 500.

Selon moi, la raison pour laquelle les portefeuilles équipondérés performent est liée à notre incapacité à prévoir les rendements futurs. Ensuite, en investissant le même montant dans toutes les actions du SP 500, vous introduisez un biais important en faveur des plus faibles capitalisations. L’investissement est fait en faveur des actions de valeur, car les actions de valeur sont généralement des actions décotées parce que leur capitalisation boursière a considérablement chuté dans le passé par rapport à leurs bénéfices.

Un équilibrage sectoriel pour battre les indices !

Pour aller encore plus loin, on pourrait faire du trading entre les 11 secteurs.

Les secteurs entrent et sortent à la faveur d’investissements à différents stades d’un cycle économique que nous avons pu identifier plus tôt. Il suffirait de placer l’argent vers un secteur qui sera plus performant que les autres.

Ce processus est connu sous le nom de rotation sectorielle.

Bien que la rotation sectorielle puisse offrir des avantages non négligeables, elle comporte également son lot d’inconvénients. Il est très difficile voire impossible d’anticiper les changements du marché et de l’économie. De plus, la rotation sectorielle demande une gestion active, ce qui se traduit par une attention régulière des marchés et de l’économie. Cela peut vite devenir chronophage car cela prend du temps et donc ne pas convient pas à tous les investisseurs.

Pour synthétiser :

  • La rotation sectorielle est le transfert d’un capital d’un secteur à un autre après avoir anticipé les changements dans le cycle économique.
  • La rotation sectorielle permet d’obtenir des rendements plus élevés. Cette stratégie est faite pour des investisseurs expérimentés.
  • La rotation sectorielle a des inconvénients. Elle demande du temps, augmente les frais de transaction, et peut sacrifier un portefeuille si mauvais timing lors de décisions d’investissement.

Peter Lynch a déclaré : « Si vous êtes dans le bon secteur au bon moment, vous pouvez gagner beaucoup d’argent très rapidement. ». Si vous ne connaissez pas le talentueux Peter Lynch, j’ai écrit un article : Peter Lynch, l’un des meilleurs investisseurs au monde.

Quels facteurs sont à prendre en compte lors de la mise en place d’une stratégie de rotation sectorielle ?

Plusieurs facteurs sont à considérer :

  • les indicateurs économiques,
  • les tendances du marché,
  • les catalyseurs sectoriels,
  • les fondamentaux des entreprises,
  • les mesures de valorisation
  • la gestion des risques.

L’analyse de ces facteurs permet d’identifier les secteurs offrant un potentiel de surperformance et d’anticiper le calendrier des rotations sectorielles.

La suite et le détail de ma stratégie sera dans la seconde partie de cet article : Challenge rotation sectorielle en bourse #1

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